Printemps des poètes 2012
Amis poètes, amis d'Elsa, vous qui participez chaque année à faire résonner la poésie dans la médiathèque et contribuez à la diffuser autour de vous, nous vous invitons à découvrir ci-dessous, dans l'ordre de leur arrivée les poèmes que vous nous avez concocté. Bonne lecture.
Petit rappel : Pour participer, il faut envoyer un poème sur le thème "Je me souviens" contenant au moins 3 des 5 mots
suivants : Jadis / Parfumé(e)(s) / Grenier / Numérique / vent (pour voir le règlement complet, cliquez sur l'affiche ci-dessus)
Je me souviens
Je me souviens du temps jadis
Je me souviens du jardin parfumé de mes parents
Je me souviens du grenier empoussiéré des grands parents
Je me souviens du vent qui y pénétrait à travers les tuiles
Si, à l'époque avait existé le numérique, alors combien
de souvenirs oubliés me reviendraient en mémoire.
Gisèle Hoffmann
Habitant Saint-Maximin
Je me souviens
Tiens mais c'est la devise de nos cousins québécois.
N’empêche je me souviens de cet été indien 1996
Les feuilles d'érable frissonnaient sous le vent
Cet arbre qui offre si généreusement le sirop si parfumé.
Á cette époque le numérique n'avait pas fait son apparition.
Je me souviens......
Gisèle Hoffmann
Habitant Saint-Maximin
La traversée
Elle se voulait tout numérique,
Pour ne pas dire cubique
En tous cas, ne ressembler à rien qui pourrait
L’accrocher au terrestre.
Elle se comparait aussi souvent à Clytemnestre.
Dont elle appréciait la dynamique.
Quand à Electre …..
Parfumée de psychédélique
De paradis artificiels, en colères torrentielles.
Elle clopinait sur le chemin de la vie.
Son âme sentait, sulfurait le drame.
Elle eut put sans difficulté aucune
Occuper une place prépondérante
Dans la voûte céleste à coté de la lune.
Pour devenir ainsi devenir sans conteste
Une très jolie femme
Non pas d’une agréable plastique,
Mais d’humanité emplie,
Drapée d’une robe de diamants sertis.
Du haut de ses quinze ans,
Elle se foutait royalement du temps
Qu’elle apparentait à une grosse toile d’araignée
D’un hypothétique grenier.
Par contre, la cave c’est certain la connaissait
Ce coin si triste où l’on ne peut décidément pas rêver.
Et ce n’est pas ces quelques vieillards bavards
Se Remémorant un mois de mai si beau
Où l’on buvait croyez-moi si peu d’eau.
Qui pourrait la réconforter.
Un jour le vent par pitié ? Bonté d’âme ?
Peut-on l’affirmer ? L’emporta,
Afin de lui faire découvrir ce fameux jadis.
Car pensait-il, elle y avait droit à plus d’un titre.
De ce beau voyage, elle en rapporta quantités d’enfants.
Du printemps à l’hiver, elle se surprend maintenant à sourire
Quand ils lui demandent de leurs belles voix de zéphire,
- Raconte-nous Maman –
le 17 février 2012 - 23 h 07
Alain Mortier
Habitant Clermont
Souvenirs d’enfance
Je me souviens de mon enfance
Bercée par des années parfumées d’insouciance
Embrasser ces moments rien qu’un instant
Où, jadis, je me laissais aller au gré du vent
Retrouver mes jeux d’enfant
La jouissance d’une simple existence,
La magie et l’innocence de ces instants
Que rien ne pourra désormais égaler.
Malgré un laps de temps
Égarée dans mes rêves d’antan,
Ces souvenirs resteront gravés
Tout au long de mon existence.
Jalila Zaaraoui
Habitant Saint-Maximin
Nos souvenirs
Oh ! non, point de cette vie
parfumée de tout souvenir
Je vois là, cette planète renaître par ce vent
Qui caresse mon visage.
Ce grenier, où on allait quand j’étais petite.
Maintenant le numérique est devenu un outil
pour l’avenir,
pour réveiller nos photos qui dorment
dans nos placards de l’ancien temps noir et blanc
et la couleur apparut.
Les anciens visages renaissent
de leur beauté qui rayonne de joie.
Merci à nos parents, à leur courage
pour nous raconter leur belle histoire
de ce temps passé en ce temps pour nous.
Odile Van Brabant
Habitant Saint-Maximin
Je me souviens
Le temps qui passe,
Le temps qui vient,
Je me prélasse,
Et me souviens…
Jadis perché en haut du saule,
Cheveux voguant au grès du vent,
Te regardant bêcher le sol,
De ton jardin si abondant.
Fraises, mûres, groseilles,
Que de savoureuses merveilles…
Qui emplissaient la maisonnée,
D’une douce chaleur parfumée…
Aujourd’hui, la maison est vide.
Tu es parti à l’heure du numérique.
Tout cela semble bien chimérique,
Imprévu à l’éphéméride…
Du rez-de-chaussée au grenier,
Ton empreinte est restée gravée.
Et dans les cœurs qui t’ont aimé,
Tu seras toujours le premier.
Séverine Longuépée
Habitant Saint-Maximin
(A la mémoire de mon grand-père)
Nos amarres frémissent sous le vent des souvenirs,
Loin de notre ère numérique notre mémoire est artistique.
Chaussures d’aujourd’hui ou souliers de jadis,
Nous mènent jusqu’à notre grenier de pierres,
Révélant les fragrances de jardins parfumés.
Frédérique Foare
Professeur d’arts plastiques de Saint-Maximin
Je me souviens
Au siècle du tout numérique et des écrans
Je me souviens de l’époque où j’étais enfant.
Jadis pour nous tout se faisait très simplement.
Les vacances on les passait chez nos parents.
Pas de voyages, pas de distractions obligées.
On lisait, on faisait des jeux de société.
On s’amusait à fureter dans les greniers.
On se cachait en écoutant le vent souffler.
On pouvait rêver, s’ennuyer en ce temps là,
Batifoler dans les jardins ou dans les bois.
On ne nous imposait pas de faire ci ou ça.
Sauf quelques petites corvées et puis basta !
On cueillait des fleurs parfumées pour les offrir.
Dehors on jouait, courrait, pour se divertir.
Pas de jeux vidéo pour nous assujettir
On était libre mais ce n’est qu’un souvenir.
Denise Dupont
Habitant Saint-Maximin
Quand nous étions petites
Quand notre maman nous réveillait,
Elle nous faisait des bisous tout doux
Et nous prenait dans ses bras pour aller
Dans la cuisine préparer notre biberon.
Jadis, elle nous racontait des histoires,
Alors que dehors le vent soufflait.
Elle nous mettait de la crème parfumée sur le visage
Mais comme nous n’aimions pas ça,
Elle nous donnait un biberon pour nous calmer quand nous pleurions.
Et encore maintenant elle nous réveille
Avec autant de beaux bisous pour nous dire
« Allez, réveille-toi, il est l’heure d’aller à l’école. »
Maman nous t’aimons
Pauline Vieira
Emelyne Carlier
Habitant Saint-Maximin
Moulin de Kerouat
Je me souviens de cette maison
Je me souviens de ces murs
Si frêles, mais dans mon cœur un bastion
Écarlate et parfumé de mûres.
Dont les douces odeurs me sont restées.
Je me souviens de chaque pierre
Qu’une à une j’ai frôlée
Je me souviens d’une mélodie
D’un doux piano aux notes fanées
Fanées comme ces mûres qui
Autrefois rayonnaient.
Je me souviens
D’un vent immense
Qui part et revient
Tout recommence
Je me souviens, jadis ces murs
Se dressaient, si fiers, si durs.
Maintenant, il n’en est plus rien
Mais encore je me souviens.
Inès Khazri – 12 ans ½
RAM and ROM*
Les journées passent, lentement ou rapidement,
Avec leurs petits riens ou leurs «grands» moments,
Souvenirs éphémères qui disparaissent avec le temps,
Ou mémoire indélébile parfois malheureusement.
Je me souviens de cette journée d’été,
Il y a longtemps, jadis, une éternité,
De ta silhouette et de cette odeur parfumée,
Je me souviens de toi et de ce premier baiser.
Souvenir, où es-tu ? Pas encore trouvé, voyons !
Il y en a partout, de la cave au grenier et du sol au plafond,
Que de poussière et de toiles d’araignée, il faut que nous les débarrassions,
Allez, ouste, dehors, un bon coup de vent, il faut nettoyer à fond.
Je me souviens de ces jours sombres et de ces cris,
A se battre constamment contre la maladie,
Se débrouiller, bricoler, travailler…jamais sans ennui,
A avancer et mordre à pleines dents la vie.
Souvenir, tu t’estompes inexorablement avec les années,
Heureusement qu’il reste quelque fois des photos surannées,
A l’ère du numérique et de ses milliers de photos stockées,
Béquille à notre mémoire volatile et à nos joies oubliées.
Je me souviens de ces combles sous les toits,
De cette fumée, de ce rhum, de ce bonnet et de ce froid,
Un deux trois et quatre, en veux-tu en voilà !
Ah, que du bonheur tout cela.
François
Habitant Saint-Maximin
*Ami lecteur, si vous n’êtes pas un féru d’informatique ou un « geek » assumé, RAM (Random Acces Memory) signifie mémoire vive et ROM (Read-Only Memory), mémoire morte. Ces deux types de mémoire sont présentes dans un ordinateur et chacune ont leur fonction.
La mémoire vive s’efface quand on éteint l’ordinateur et les données stockées dans celle-ci sont perdues, alors que les données en mémoire morte sont conservées.